Algérie : accusés d’espionnage pour le Mossad, deux Guinéens condamnés à dix ans de prison
Lors d’un procès en appel, le Tribunal criminel de Ghardaïa a condamné à mort un Libérien pour espionnage au profit d’Israël. Six autres individus accusés de complicité ont écopé de dix ans de prison ferme et d’une amende d’un million de dinars.
Sept ressortissants africains ont été condamnés en appel par la justice algérienne le 23 avril, à des peines de mort et de prison pour espionnage pour le compte d’Israël et pour formation d’une organisation criminelle, selon l’Agence algérienne de presse (APS).
La Cour criminelle de Ghardaïa, chargée du jugement, a prononcé la peine de mort contre le principal accusé, Aalam Eddine Fayçal, un Libérien d’origine libanaise. Les six autres accusés, trois Maliens, deux Guinéens et un Ghanéen, ont quant à eux écopé d’une peine de dix ans de prison ferme et devront s’acquitter d’une amende d’un million de dinars algériens (plus de 7 000 euros).
Les accusés, entrés illégalement en Algérie, ont été arrêtés en janvier 2016 dans le cadre du démantèlement d’une «cellule d’espionnage au profit d’Israël» à Ghardaïa (600 kilomètres au sud d’Alger), théâtre alors de violences interethniques, entre Arabes et Berbères mozabites.
Selon le procès-verbal dressé par la police, une liste de noms de gradés des services israéliens ainsi qu’un lot de matériel sophistiqué destiné à l’espionnage a été saisi lors de leur arrestation. Aalam Eddine Fayçal, ainsi que les six autres accusés, ont plaidé non coupable et ont expliqué au juge être entrés illégalement sur le territoire algérien dans le but de gagner l’Europe.
Les prévenus disposent également de 10 jours pour faire appel à ce jugement.
Le parquet algérien avait indiqué que des documents et du matériel d’écoute liés à des activités d’espionnage avaient été saisis lors de l’opération réalisée en décembre 2015 qui a permis d’écrouer ces personnes.
Avec RT France