Lutte contre la rage : vers l’élaboration d’un plan d’action intégré pour le contrôle en Guinée
Ouverture, ce lundi à Conakry, d’un atelier national pour l’élaboration d’un plan d’action intégré pour le contrôle de la rage en Guinée selon l’approche « une seule santé ». Une initiative de l’USAID, exécutée par l’organisation des nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture(FAO) et en appui avec le gouvernement guinéen.
Une rencontre qui va regrouper durant cinq jours les acteurs des différents secteurs chargés de lutter contre la rage, qui échangeront sur les sujets essentiels afin de permettre d’élaborer un plan d’action intégré pour le contrôle de la rage en Guinée selon l’approche « une seule santé ».
Dans son discours, la directrice de l’USAID en Guinée, Barbara Dickerson a indiqué que « cet atelier vient à point pour révéler non seulement les défis concernant la prise en charge de la rage en Guinée. Ces défis sont entre autres le sous rapportage des cas de rage, la prévention de la rage et la capacité limitée dans la gestion de la rage en Guinée. Dans le cadre d’une meilleure gestion de la rage en Guinée, l’USAID a supporté la rénovation du laboratoire central vétérinaire en attente d’équipements et deux autres laboratoires régionaux seront aussi rénovés et mis à niveau afin de tester des échantillons suspects des maladies zoonotiques prioritaires. Nous avons l’espoir à la mise à disposition du pays d’un plan d’action intégré de lutte contre la rage, dans les perspectives de son éradication à l’horizon 2030″.
De son côté, le représentant de la FAO, Mohamed Hama Garba d’indiquer : « La rage est devenue aujourd’hui une préoccupation majeure dans le monde. Elle cause plus de 20 mille décès par an notamment chez les jeunes de moins de 15 ans particulièrement en Afrique et en Asie. Donc, dans les pays à faible revenu, dans les pays pauvres. Depuis quelques années, FAO avec un certain nombre de partenaires, a mis en place un mécanisme d’éradication de la rage ici 2030 à travers l’approche « une seule santé « .
La rage est une maladie virale connue bien avant notre ère, dit le représentant du gouvernement guinéen, le ministre des Pêches et de l’aquaculture, Frédéric Loua, « qui affecte les animaux à sang chaud.
Elle se transmet, pouruit-il, de l’animal à l’homme par morsure, griffure. Une fois déclarée elle est toujours d’issue fatale aussi bien chez l’homme que chez l’animal ».
» En dépit des efforts consentis par la communauté scientifique, la rage demeure encore dans le monde un problème de santé publique de premier ordre. Elle est présente dans plus de 150 pays du monde avec plus de 50 mille décès enregistrés par an en majorité chez les enfants. Cette situation est surtout due au faible niveau d’application des mesures de préventions. Face à cette inquiétante situation, notre programme multisectoriel de lutte contre la rage mérite d’être actualisée et alignée sur la stratégie mondiale d’éradication de la rage à l’horizon 2030, que l’OMS, OIE, la FAO et le GAC, se sont fixé. C’est pour toutes ces raisons que le gouvernement attache une grande importante à la tenue du présent atelier qui, nous sommes persuadés permettra à la Guinée de se doter d’un plan d’action intégré, pour le contrôle de la rage dans l’approche une seule santé », plaide le ministre des pêches.
Elisa Camara
+224 654 95 73 22