Symposium Papa Camara : le discours émouvant d’Antonio Souaré, président de le Féguifoot
Excellence Monsieur le Président de la République
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,
Mesdames et messieurs les députés
Monsieur Le Président du Comité National Olympique de Guinée,
Messieurs les Présidents des Fédérations Sportives Nationales,
Monsieur le Président de l’Association du Hafia 77,
Monsieur le Président de l’Association des Anciens Footballeurs Internationaux de Guinée,
Eplorés Membres de la Famille CAMARA,
Mesdames et Messieurs des Médias pluriels,
A vos rangs et titres respectifs,
Messieurs,
C’est avec une profonde consternation et un cœur meurtri que j’ai appris le décès de Naby Laye Camara.
En ces moments douloureux, la peine que je ressens à la disparition de celui que nous appelions tous affectueusement « Papa Camara », est à la hauteur de l’immense talent qui fut le sien !
« Papa Camara » n’est plus. Il s’en est allé rejoindre ses anciens amis et coéquipiers au panthéon des plus grands, ceux qui marquèrent leur temps, leur patrie et l’histoire du football guinéen: le Capitaine Soumah Soriba Édenté, Aly Badara Keita Kolev, Mamadouba Camara Maxime, Arsène Campbell, Morcire Sylla, Bangaly Sylla, Mamadou Aliou Keita NJolea, Amara Touré, Aly Sylla Tostao, Kerfalla Bangoura Kepine, Mory Koné, Youssouf Camara Jansky, Gassimou Camara Hidalgo, ses Coachs Aboubacar Fofana Garrincha, Djelly Mory Dioubate Mario, Mory Condé la Valeur, Budaï, le Hongrois, Mondolviane, le Roumain et surtout ses deux amis-complices, le Coach Pierre Bangoura et son coéquipier Ousmane Bangoura Manet Garrincha, tous arrachés à notre affection après d’énormes sacrifices au service de la Nation, et qui en leur temps, surent nous émouvoir et nous unirent comme un seul homme.
Celui qui nous rassemble ce matin, dans ce temple des grandes cérémonies sportives, fait partie de la classe des talents d’Afrique ayant inspiré et orienté plusieurs jeunes dans le Football Professionnel.
Il marqua de son empreinte avec une rare particularité, la technique du football avec ses dribles déroutants, ses feintes de corps irrésistibles, ses lumineuses passes et sa vision du jeu.
« PAPA le beau, le bon », ainsi titrait un grand journaliste de la RTG, au soir d’une grande empoignade Hafia–Vita Club, pour étaler au grand jour ta superbe performance qui permit de remporter ce match par un score de trois buts à un !
« Papa Camara », « Corso » la Guinée ta patrie, l’Afrique ton continent, tes supporters de par le monde te pleurent en ce jour.
En ce moment de profonde affliction, des merveilleux souvenirs de l’exceptionnel footballeur, qu’il a été, foisonnent dans ma tête pour me dire que le nom de Naby Laye Camara, Papa Camara – Corso- dont la Guinée, l’Afrique et le monde du football pleurent aujourd’hui la disparition physique, ne mourra jamais. Tout comme ses illustres devanciers.
Celui que j’ai connu, croisé et admiré sur les terrains vagues et nus de Conakry I et II, sur les belles plages de l’époque de la capitale guinéenne, l’artiste qui avait le rare don de maîtrise du ballon de la tête au pied en passant par la poitrine, les reins, celui qui a disputé 5 finales de la Ligue africaine des champions et gagné 3, celui qui a brillé et séduit le monde lors des phases finales de la Coupe d’Afrique des Nations en 1976 en Éthiopie où le Syli national a joué la finale, l’heureux et enviécapitaine – Héro du 18 Décembre 1977 soulevant le trophée Kwame NKrumah que le Hafia FC s’est adjugé pour la troisième fois et définitivement, l’auteur du but victorieux de cet événement historique qui a donné la joie et l’espoir à toute Une Nation, qui a amené le Président Ahmed Sekou Touré à sceller la réconciliation entre la Guinée et la Côte d’Ivoire et le Sénégal après un bain de foule enthousiasmant au Stade du 28 Septembre, le coéquipier des talentueux footballeurs comme l’emblématique ballon d’Or, Chérif Souleymane, Ibrahima Sory Keita « Petit Sory », Thiam Ousmane Tolo, Jacob Bangoura, Ibrahima Fofana Calva I, ce Naby Laye Papa Camara, qui a mis son intelligence, son corps au service de la gloire internationale de la Patrie, ne disparaîtra jamais de nos consciences et celles des futures générations guinéennes et africaines.
Triple champion d’Afrique des Clubs avec le Hafia FC, médaillé d’argent des Jeux Africains de Lagos, deuxième de la Coupe d’Afrique des Nations en 1976, et détenteur de nombreux titres nationaux.
Tu brillas lors des phases finales de la Coupe d’Afrique des Nations en 1976 en Éthiopie et sus séduire le monde entier.
« Papa Camara » « Corso », la Fédération Guinéenne de Football au sein de laquelle tu avais tenu à t’associer après ta brillante carrière de footballeur, en acceptant malgré ton état de santé précaire ces derniers temps de servir en qualité de Conseiller technique, te pleure et regrette déjà ton absence, et se désole que tu n’aies pu bénéficier des retombées de ton héroïsme ici-bas.
Tu n’es plus des nôtres, mais ton souvenir demeurera graver dans nos mémoires.
Prince du football, illustre artisan que tu étais sur un terrain de football, seul la mort a pu avoir raison de toi ! Comme elle l’a fait avec tous tes illustres devanciers !
Artiste avec un don rare et une maitrise exceptionnelle du ballon, tes talentueux coéquipiers du Hafia 77, sont massivement mobilisés avec une consternation totale et entière, pour te rendre un dernier hommage.
« Papa Camara » toi qui mis ton intelligence, ton corps, au service de la gloire de ta Patrie, comment t’oublier ?
Tu ne pourras jamais disparaître de nos mémoires ni de celles des générations futures.
Va en paix fier guerrier d’Afrique !
Que Allah, notre Créateur, le très Miséricordieux daigne accueillir l’âme de son vaillant serviteur et que son paradis soit son dernier refuge.
Amen