Le ministre du Budget a clos les travaux de la 2è édition du forum international sur finances publiques

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Conakry, le 13 Novembre 2017 – C’est en présence de plusieurs cadres du pays et étrangers que la deuxième édition du forum international sur les finances publiques avec pour thème ‘’Efficacité des politiques publiques et transparence budgétaire’’ a été clôturée ce samedi 11 novembre dans un espace réceptif de la place.

Après trois jours d’échanger et de débats entre panelistes et participants, la cérémonie de clôture a démarré par le dernier panel portant sur la 5ème session sous le thème ‘’Gouvernement, élus, société civile et acteurs économiques face au budget de l’Etat’’.

Dans son allocution, le Ministre en charge du Budget , Mohammed Lamine Doumbouya  a affirmé que cette deuxième édition du forum international s’inscrit dans le cadre de la réforme des finances  publiques , initiée il y a cinq ans dans le pays, en vue de promouvoir l’investissement  et stimuler une croissance  économique  plus soutenue, plus diversifiée et plus inclusive.

A cette occasion solennelle, Mohamed Lamine Doumbouya a exprimé sa profonde reconnaissance au président de la république Pr Alpha Condé, pour son leadership et son appui inconditionnel  aux reformes des finances publiques. Il a également exprimé sa reconnaissance au Premier Ministre Mamady Youla pour sa coordination du travail gouvernemental  et pour son soutien aux reformes  engagées par les départements économiques.

Poursuivant, le Ministre du budget a remercié  les partenaires au développement  de la Guinée  pour leurs appuis constants dans le cadre de la qualification de la gestion publique. Ensuite, il a souligné que ce forum international  a enregistré la participation active de plus de 300 personnes venues d’horizon  divers pour échanger au tour des cinq sessions et durant trois journées sur des questions essentielles  pour le devenir de la Guinée  en terme de politique publique à conduire.

Au cours  des débats et échanges fructueux, d’abord entre panélistes, ensuite   entre panelistes et public, plusieurs insuffisances ont été identifiées pour la plus part connues de l’administration guinéenne.

Au nombre de ces insuffisances, il a été noté :

– les difficultés de définir les politiques claires et efficaces reposant sur une base solide, bien structurée  et prospective.

-La multiplicité et la faiblesse des documents de programmation, sur lesquels se repose la conception du budget de l’Etat entrainant, une mauvaise  allocation des ressources publiques ;

-La mauvaise qualité des données statistiques utilisées dans les projections et les difficultés de leurs mises à jour ;

-L’insuffisance et le manque de transformation structurelle pouvant améliorer la croissance de la productivité par l’industrialisation ;

-L’existence de plusieurs  point de PH  dans l’exécution des dépenses publiques en dépits d’un cadre légal et règlementaire renforcé ;

-La lourdeur administrative affectant considérablement les procédures et les délais de passation des marchés ;

-L’insuffisance de la communication pour promouvoir davantage le civisme fiscal et la transparence budgétaire ;

-Le Manque de mécanisme d’évaluation des impacts des politiques publiques ;

-L’insuffisance d’implication de la société civile notamment, les femmes dans la conception, l’élaboration, l’exécution, le contrôle et le suivi   évaluation du budget ;

-L’absence et l’insuffisance  des services  des infrastructures devant contribuer à accélérer   la transformation économique que le gouvernement ambitionne,

-En fin, l’impunité dans la gestion des finances publiques en dépits d’un cadre légal et  règlementaire renforcé.

De l’intervention des panelistes et des échanges entre panelistes et participants, plusieurs recommandations fortes ont été formulées dont :

Au niveau stratégique :

-Définir des politiques publiques  claires et efficaces  se reposant sur une base solide et scientifique ;

-Promouvoir le renforcement du cadre légal et réglementaire  en matière de gestion  des finances publiques ;

-Mettre en place un bureau dédié à la  conception et la réalisation des études de faisabilité des projets d’investissement bancable ;

-Renforcer la qualité de la programmation des projets d’investissement dans un cadre intégré et améliorer la qualité des statiques ;

-Mettre l’accent sur la transformation structurelle pour accélérer la promotion de l’activité économique  et la création d’emplois descends ;

-Renforcer la politique d’éducation en mettant un accent  sur l’appariement entre l’offre  de formation  et les besoins du secteur privé en termes d’emplois.

Au niveau opérationnel, Il a été  suggéré :

-De mettre en place et opérationnaliser un système d’évaluation d’impact des politiques publiques, aussi bien au niveau central que déconcentré assorti de publication systématique des rapports y afférent ;

 

-Améliorer la qualité des données statistiques, en mettant à jour les méthodes et outils  de calcul au regard des meilleures pratiques internationales ;

-Améliorer le mécanisme et les outils  de mobilisation des recettes publiques et d’exécution des dépenses publiques, en s’appuyant sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication ;

-Rationnaliser les procédures  de passation des marchés publics, en supprimant les points de passages ou de stationnement  inutile, en responsabilisant davantage les acteurs et en renforçant le contrôle apriori et à posteriori,

-Renforcer la communication surtout sur le budget de l’Etat  auprès de tous les acteurs  économiques du pays  pour l’appropriation  de cet instrument de développement ;

-Impliquer davantage les acteurs de la société civile notamment, les femmes dans la conception, l’élaboration, l’exécution, le contrôle et le suivi évaluation du budget ;

-Investir dans  les infrastructures et développer  les services connexes pour favoriser le désenclavement des zones de production ;

-Appliquer rigoureusement les dispositions du cadre légal et réglementaire en matière de lutte contre la corruption notamment, en instituant un numéro vert pour les dénonciations et de sanctions des délits financiers ;

-Poursuivre   le renforcement des ressources humaines et recourir à la numérisation pour améliorer la productivité de nos services ; et en fin

-Appliquer les recommandations de la revue annuelle des EPA et généraliser l’obligation de rédévabilité.

Selon le ministre en charge du budget à travers ces recommandations, l’atteinte des objectifs du gouvernement  pour une Guinée émergente à l’horizon 2035 est  conditionnée par la définition des politiques publiques  solides notamment, celles sur lesquelles sont assises  les piliers du programme nationale du développement  économique et social, afin de renforcer  et de sécuriser la trajectoire du développement et réduire en une génération le taux de pauvreté.

C’est sur ces mots, que le ministre en charge du Budget a mis fin à la cérémonie de clôture du forum sur les finances publiques sous le thème ‘’Efficacité des politiques publiques et transparence budgétaire’’.

La Cellule de Communication du Gouvernement

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