Kidnapping : une femme enceinte enlevée à Mamou puis retrouvée à Labé
Une femme et deux jeunes, dont l’un habillé en treillis militaire, ont kidnappé une femme mariée, mère de deux enfants, dans la commune urbaine de Mamou le samedi 04 novembre 2017. Au micro de Mediaguinée, la victime, âgée de 28 ans et enceinte, laisse entendre qu’elle a réussi à s’échapper dans la préfecture de Koubia, située à plus de 60 km de Labé. Mais avant, elle a perdu conscience lorsque sa main est entrée en contact avec la femme.
« Je suis originaire de N’diari, dans la sous-préfecture de Tolo, dans Mamou. Comme mon mari n’avait pas d’argent, il m’a remis une poule et m’a dit d’aller la revendre et prendre l’argent pour me faire soigner. Arrivée à un certain niveau, j’ai rencontré Abdoulaye Bah, qui est un médecin. Je lui ai revendu la poule à 25 mille. Sur le chemin du retour, j’ai rencontré une femme qui avait un foulard sur la tête et qui portait des lunettes à Boulliwel. Elle détenait des avocats entre ses mains. Elle m’a appelée et m’a demandé de les prendre pour elle, en langue Soussou. Ensuite, elle m’a demandé si j’habite à Boulliwel. J’ai répondu non. Mais déjà, je ne me contrôlais plus. Elle m’a tendu 10.000 FG. Mais en voulant saisir le billet, quand sa main et la mienne sont entrées en contact, j’ai perdu conscience. Et c’est là qu’ils m’ont mise dans la voiture et ils sont partis avec moi vers une destination inconnue »
Mariam Ciré Diallo réussira à s’échapper des mains de ses ravisseurs dans la sous-préfecture de Matakaou, préfecture de Koubia. Interrogée sur les circonstances de sa fuite, elle a répondu en ces termes : « C’est un homme en treillis qui conduisait le véhicule. Nous sommes partis jusqu’à un lieu, qu’on appelle Gambaya. La femme a fait sortir quelque chose de son porte-monnaie qui ressemble à la queue d’une vache. Elle essuya sa figure avec, 3 fois successivement. Je me suis endormie sur le champ. On a parcouru une longue distance, jusqu’à 6 heures du matin. Arrivés à un endroit, l’homme en treillis et la femme ont discuté. Je m’étais réveillée entre-temps. L’un a dit ‘’partons vers Koundara’’ et l’autre a dit ‘’non, allons vers Koubia’’. Quelques minutes après, ils ont stationné derrière une cour et le chauffeur s’est endormi. Lorsque j’ai constaté cela, j’ai profité pour prendre la poudre d’escampette. Après plusieurs heures de marche, je suis arrivée à un village, dont les habitants, après avoir écouté ma mésaventure, se sont cotisés pour que je puisse revenir à Labé. A part une simple égratignure, ils ne m’ont rien fait de mal »
Aux dernières nouvelles, Mariam Ciré a été récupérée par sa famille, qui est venue la chercher dans la commune urbaine de Labé ce lundi matin.
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé
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