Notre fameux professeur et ses promesses non-sens ! (Par Ibrahima Kandja Doukouré)
Le problème de notre fameux professeur est qu’il pense qu’on dirige ou développe un pays par la bouche ou par les théories sans aucun plan cohérent et réaliste. Un dirigeant clairvoyant et compétent en a besoin plus que ça. Promettre de donner les tablettes à tous les étudiants est une promesse économiquement impossible et n’a aucun sens sur le plan éducatif, en tout cas pour la Guinée. Je voulais dire que les étudiants guinéens ont besoin d’autres choses plus que des tablettes.
Dans un pays où certains étudiants s’arrêtent en suivant les cours pour faute de salles, les enseignants chercheurs n’ont pas tous des ordinateurs, les bus en manquent sérieusement, les bourses d’entretiens retardent, … sans oublier la faible qualité de formations reçues, on n’en a guère besoin de promesse non-sens. Les constructions de nouvelles universités publiques, remplir les bibliothèques avec des accès d’internet, augmenter le nombre de bus, égaliser les bourses d’entretiens au SMIG, mettre les professeurs dans les bonnes conditions de travail, donner les bourses à tous les meilleurs licenciés avec les mentions excellentes ou au premier de chaque département, … auraient été plus cohérents et amélioreraient significativement notre système éducatif.
Cependant, humilier un président donne une mauvaise image de la jeunesse et son éducation ; comme un président se doit toujours d’être serein en toutes circonstances. David Palmer, président des États-Unis dans la série 24 Heures Chrono, a dit : « Les dirigeants sont censés faire preuves de sang-froid au-delà des limites humaines ». C’est la moindre des choses qu’on entend de la part d’un chef: l’explication de son projet ou des éventuels obstacles à son aboutissement heureux dans le calme et dans la sagesse. Sous d’autres toits, sa vie politique en dépendra naturellement.
Ibrahima Kandja Doukouré, New York, USA