Fin de l’atelier d’imprégnation des systèmes électoraux : les grands enseignements selon le rapport final de la commission de restitution
Lancés mercredi dernier, les travaux de l’atelier d’imprégnation et de croisement d’expériences en matière d’organes de gestion des élections organisé par le Gouvernement, avec le soutien de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) dans la perspective de la réforme de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) pour la rendre plus professionnelle dans la gestion des élections dans notre pays, ont pris fin ce vendredi 9 juin à Conakry.
C’est le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Général Bouréma Condé entouré de l’envoyé spécial de l’OIF, Mohamed Salia Sokona qui a prononcé le discours de clôture desdits travaux en présence des experts nationaux et internationaux. Lisez les grands enseignements tirés au cours de cet atelier !
« Du 7 au 9 juin 2017, s’est tenu à l’hôtel Riviera un atelier d’imprégnation et de croisement d’expériences organisé par le Gouvernement de Guinée, avec le soutien de l’OIF dans la perspective de la reforme de la CENI pour la rendre plus professionnelle dans la gestion des élections dans notre pays.
Cet atelier qui a connu une forte participation de près de 60 personnes dont les membres du gouvernement, les représentants des partis politiques, des organisations de la société civile, organisations internationales impliqués dans l’accompagnement électoral en Guinée a permis de passer en revue un certain nombre d’expériences développés par des pays africains en matière de gestion des processus électoraux.
Il a permis également aux acteurs nationaux d’exposer leurs visions respectives quant à la mise en place d’un nouveau dispositif, plus professionnel, d’organisation des élections.
Il faut par ailleurs noter, l’intérêt manifesté par les PTF durant ces 3 jours de travaux, à accompagner la Guinée dans son processus de qualification du cadre légal et institutionnel de l’organisation des élections.
Après avoir écouté et débattu des thèmes portant sur les expériences du Ghana du Burkina Faso du Sénégal et du Cameroun portant sur les fondements, la composition et le fonctionnement des OGE dans ces pays, et au terme des trois jours de travaux, il ressort de nos échanges les principales conclusions suivantes:
Il n’existe pas de cadre institutionnel parfait en matière de gestion des processus électoraux. En revanche la réussite des élections dépend de la qualité des hommes pour animer les structures électorales et du type de ménagement de l’institution ;
Respecter les dispositions constitutionnelles sur le type d’OGE en République de Guinée et apporter les amendements à la composition, au fonctionnement, à l’organisation de la CENI ;
Améliorer le mécanisme de concertation et de communication entre l’OGE et les parties prenantes du processus électoral.
Sur la base de ces enseignements les participants ont formulé les recommandations ci-après :
Revoir les modalités de désignation et fixer les critères de compétences des membres de l’OGE ;
Garantir l’indépendance des membres de l’OGE de manière à les mettre à l’abri du besoin et des pressions extérieures ;
Rendre Totalement à l’OGE son autonomie budgétaire et le soumettre à l’obligation de reddition des comptes ;
Mettre a disposition une expertise de nos partenaires au développement sur l’élaboration de la nouvelle loi sur la CENI en République de Guinée
Favoriser l’émergence de cadre de concertation et de réflexion en appui à la réforme du système électoral envisagé ».
Par Youssouf Keita