Bourse du travail : non satisfaits, les enseignants décident de poursuivre leur mot d’ordre de grève
Les responsables syndicaux de l’éducation, initiateurs de la grève en cours dans le système éducatif étaient ce jeudi 16 février devant les grévistes (enseignements) pour le compte rendu de leur rencontre d’hier mercredi avec le président de la République.
Dans interventions respectives, les porte-paroles de ces responsables syndicaux sont revenus sur les différents points qui ont été débattus au cours de ladite rencontre.
« Hier, nous étions à la Présidence pour rencontrer le premier magistrat de la nation. Il nous a bien reçus et on était à son écoute. Notre porte-parole a décliné notre plate-forme de revendication. Dans cette plate-forme, le président de la République a commencé par le tout dernier point pour remonter. Le tout premier point sur lequel il s’est prononcé, c’est la rétrogradation. Sur la question, il a fustigé le comportement des techniciens de la fonction publique avant de leur demander de remettre à leur place les fonctionnaires qui sont rétrogradés. Deuxième, l’ancienneté. Sur cette autre question, il a dit que ceux qui sont anciens doivent avoir plus de salaire que ceux qui sont nouveaux. Ça, aussi c’est accepté par le président de la République. Sur le cas des contractuels, il nous a demandé que ceux qui ont huit ans de service de les engagés immédiatement. Ceux qui ont moins de ça, de prendre cas par cas et voir dans quelle mesure les engager, mais qu’à condition qu’ils fassent une année de formation avec leur salaire à la base. Il a donné cet ordre ».
« Le dernier point que nous attendions tous c’est la valeur monétaire du point d’indice, les 1030. Sur cette question très importante, il s’est exprimé en ces termes : ‘’notre protocole d’accord demandait qu’il n’y avait pas d’augmentation après qu’on est fait l’augmentation en 2015, les 40%. Si vous demander aujourd’hui qu’on augmente encore de 40%, ça ferait les 80%. Pour l’instant, d’un iota je ne peux pas augmenter à l’heure qu’il fait. Allez-vous revoir sur la table avec les techniciens par rapport à ça. Mais l’instant, je n’augmente pas ‘’. Voilà ce que le président a dit sur ce point qui est essentiel pour nous », dira-t-il entre autres le secrétaire général adjoint de la fédération syndicale professionnelle de l’éducation et porte-parole des syndicalistes tout en informant que le président Alpha Condé n’est pas informé sur toutes les questions liées à leur mouvement.
Non satisfaits des résultats de cette rencontre avec le président, les grévistes ont déclaré à leurs responsables qu’il n’est pas question d’arrêter leur mot d’ordre. « Nous ne sommes pas de tout d’accord parce que tout est promesse. Pas question de reprendre les cours si les points inscrits dans notre plate-forme ne sont pas entièrement satisfaits. On n’en a marre des promesses de ce régime », nous a confié un enseignant en colère.
Par Youssouf Keita
+224 666 48 71 30