Des pays africains contestent la nomination d’un expert pour les droits des LGBT
Des pays africains ont demandé vendredi que la récente nomination d’un expert de l’ONU sur les droits des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) soit suspendue, affirmant que son mandat n’avait rien à voir avec les droits de l’homme.
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a nommé fin septembre, pour trois ans, un professeur de droit international, le Thaïlandais Vitit Muntarbhorn, pour enquêter sur les discriminations et les violences envers les personnes LGBT.
S’exprimant au nom des 54 pays africains membres de l’ONU, l’ambassadeur du Botswana Charles Ntwaagae a affirmé devant une commission de l’assemblée générale que le Conseil « ne devait pas se pencher sur les questions d’orientation et d’identité sexuelles ».
« Ces deux notions ne sont pas et ne devraient pas être liées aux instruments internationaux existants sur la protection des droits de l’homme », a-t-il expliqué en demandant la suspension du mandat de M. Muntarbhorn.
Le groupe africain a présenté une résolution en ce sens qui devrait être soumise à un vote mardi. Elle réclame des consultations sur la légalité du mandat de l’expert LGBT et en attendant, exige la suspension de sa nomination.
Sur les 193 pays membres de l’ONU, 73 pays dont 33 africains ont des législations faisant de l’homosexualité un crime, dont l’Ouganda, le Nigeria, le Soudan et la Mauritanie.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a fait de la promotion des droits des personnes LGBT une de ses priorités. Il avait été critiqué, notamment par la Russie, pour avoir accordé des droits matrimoniaux aux partenaires de même sexe chez les employés de l’ONU.
Belga
L’ONU est vers sa destruction. Elle sera remplacée bientôt car des pays vont se retirer et cesser d’être membre.