Droits et devoirs de la femme : OPROGEM s’active sur le terrain !
La violence à l’égard des femmes et des filles est l’une des violations des droits fondamentaux les plus fréquentes dans le monde. Car, elles ne connaissent pas de frontières. A l’échelle mondiale, on estime qu’une femme sur trois est victime de violence physique ou sexuelle au cours de sa vie.
Selon les spécialistes, la violence sexuelle affecte la santé, la dignité, la sécurité et l’autonomie de ses victimes. Elles finissent par se culpabiliser et se réfugier dans un silence. Parfois, les actes de violence ont des conséquences graves sur la santé sexuelle et reproductive de la femme comme les grossesses non désirées, les fistules traumatiques et le VIH / SIDA.
C’est dans ce contexte que l’humanité a célébré le 25 novembre de chaque année, la journée internationale du genre et de la violence faite aux femmes.
En Guinée, c’est l’Office de protection genre, enfance et mœurs (OPROGEM) qui est chargé de la formation et de la sensibilisation face aux violences dont les femmes sont victimes.
Pour Mme Marie Sylla, inspectrice principale à l’OPROGEM, il s’agit de protéger les femmes, les enfants et les personnes vulnérables. Parce que dit-elle, en Guinée, on constate beaucoup de violence basée sur le genre dans tous les secteurs de la vie. Ces actes se matérialisent par des coups et blessures, la violence psychologique qui est la plus dangereuse car, on ne la voit pas et ça détruit petit à petit la personne.
Pour corriger ces maux, Madame Sylla confie que l’Etat et ses partenaires ainsi que les ONG évoluant dans le même domaine que sa structure, se sont retrouvés pour se donner la main afin de lutter contre ce phénomène. « La guinéenne doit savoir si elle a un problème, l’Office est là pour la protéger. Elle doit oser dénoncer pour qu’on puisse l’aide en soignant ses violences», souligne-t-elle.
Poursuivant, elle note que son service multiplie les formations par rapport à différents services au niveau des forces de sécurité. Les femmes gendarmes, policières restent cibler et reçoivent de formation au niveau de tous les services. « Nous avons des points focaux qui se trouvent dans tous les services qui représente le genre et on suivi des séminaires, des ateliers par rapport aux violences faites aux femmes. Une restitution a eu lieu en présence des médias, les religieux et les juges pour une large communication», explique-t-elle.
Parlant des projets de l’Office, l’inspectrice principale à l’OPROGEM, note la diffusion dans les langues nationales le rôle que joue ce service pour l’amélioration de la condition de vie de la femme guinéenne par la sensibilisation sur les violences basées sur le genre.
Pour épauler les filles victimes de viol, la structure envisage les mettre en confiance et les guider vers un médecin légiste pour connaître l’état réel afin de faire une prise en charge avant le transfert à la Justice avec toutes les preuves.
Rappelant quelques bonnes règles, Mme Marie Sylla souhaite que les Guinéennes apprennent à respecter les coutumes et mœurs du pays. « La femme doit se respecter par sa façon de s’habiller et savoir où et comment s’habiller. S’il y a trop de viol maintenant c’est par rapport au comportement de certaines femmes qui croient que la modernisation veut dire être esclave de ce qu’on voit chez les autres. En ce qui concerne le viol sur les petites filles, l’Office est en train de combattre de toutes ses forces », exhorte-t-elle
Aux femmes victimes de violence, l’office est là pour elles. « Elles doivent savoir que nous ne sommes pas là pour gâter les foyers mais pour la paix dans les foyers. Il faut qu’elles sachent leurs droits et devoirs », rassure-t-elle.
Rougui Bah