11 septembre: Hollande critique la réaction américaine à l’époque
Le président français François Hollande, dont le pays est confronté à des menaces djihadistes, a rendu hommage aux victimes du 11 septembre, tout en estimant que la réponse américaine à l’époque, avec l’intervention en Irak, n’avait fait qu’élargir la menace terroriste.
« Oui, ce jour-là, nous étions tous Américains », affirme M. Hollande dans un message paru dimanche sur Facebook. « Mais avions-nous suffisamment mesuré et compris que nous étions tous concernés et que nous étions désormais confrontés à un terrorisme d’une autre nature que ce que jusque-là le monde avait connu? », ajoute le président français.
« Les réponses que l’administration américaine a apportées à ces attaques planifiées de l’intérieur et exécutées de façon méthodique, loin d’éradiquer la menace, l’ont élargie à un plus vaste espace. Et notamment en Irak. », poursuit M. Hollande, en faisant allusion à l’intervention dans ce pays menée par les Etats-Unis qui a conduit à la chute de Saddam Hussein.
« Et, si la France, avec (le président français de l’époque) Jacques Chirac, a refusé légitimement de se joindre à l’intervention (en Irak), et l’a même condamnée, elle n’en a pas moins été victime des conséquences du chaos qu’elle a engendré », ajoute François Hollande, qui a été amené à décréter l’état d’urgence après les attentats de novembre 2015 à Paris (130 morts).
« Il est des dates et des actes dans l’histoire qui marquent un changement de monde autant qu’un changement de siècle », souligne le président français.
Ainsi, « le 11 septembre 2001, ce jour funeste où près de 3.000 personnes ont été tuées à New York, Washington et Shanksville, dans des attaques destinées par leur ampleur et par leurs cibles à jeter l’effroi sur l’Amérique ».
Belga