Succession de Ban Ki-moon: Pusic se retire, nouveau vote vendredi
L’ancienne ministre croate des Affaires étrangères Vesna Pusic s’est retirée jeudi de la course à la succession de Ban Ki-moon comme secrétaire général de l’ONU.
Sa défection, la première parmi les nombreux candidats, intervient à la veille d’un deuxième tour de scrutin prévu vendredi au Conseil de sécurité pour choisir le futur diplomate en chef. Celui-ci ou celle-ci prendra ses fonctions en janvier.
Dans une lettre adressée aux présidents de l’Assemblée générale de l’ONU et du Conseil de sécurité, Mme Pusic reconnait qu’elle n’a pas obtenu les résultats escomptés lors du premier vote qui a eu lieu le 21 juillet.
« Je souhaite faciliter la poursuite du processus (de sélection) en retirant ma candidature », écrit-elle. Mme Pusic était arrivée en dernière position parmi douze candidats en lice. Elle avait reçu onze votes l’incitant à abandonner la course et deux votes seulement l’encourageant à continuer, parmi les 15 pays membres du Conseil de sécurité qui votaient.
La sélection du secrétaire général est du ressort du Conseil, où les cinq grandes puissances (Etats-Unis, Royaume-uni, France, Chine, Russie) ont un rôle prépondérant et un droit de veto. L’Assemblée générale entérine ensuite ce choix.
Six hommes et cinq femmes en lice
Après le retrait de Mme Pusic, il reste six hommes et cinq femmes en lice, dont sept viennent d’Europe de l’Est. Une tradition de rotation voudrait que le poste revienne à cette région, qui n’a pas encore eu de secrétaire général.
L’ancien Premier ministre portugais Antonio Guterres est arrivé en tête à l’issue du premier vote, devançant l’ex-président slovène Danilo Turk. Suivaient dans l’ordre la patronne de l’Unesco Irina Bokova, à égalité avec Vuk Jeremic (Serbie) et Srgjan Kerim (Macédoine), juste devant l’ex-Première ministre néo-zélandaise Helen Clark. Selon des diplomates, les écarts devraient se resserrer à l’occasion du deuxième tour entre les candidats les mieux placés.
Belga