Maître Paul Yomba, avocat de la défense : «nous devons condamner les gens qui ont arrêté notre client»

Dans sa plaidoirie vendredi, Me Paul Yomba Kourouma a plutôt appelé à condamner ceux qui ont arrêté Ousmane Gaoual Diallo. Car, dit-il, « Ce procès est un délit de presse, le procès-verbal est un squelette, il n’y a aucun support ».

« J’ai apprécié ce procès parce qu’il est un rendez-vous du donner et du recevoir. Je n’ai pas reconnu M. le procureur pour ses qualités intellectuelles dans son réquisitoire. Son réquisitoire lui a été dicté, je le déplore. 
M. le président, nous écrivons une nouvelle page de l’histoire de notre peuple ce matin, une page honteuse, triste. Il est déplorable que tous les parquetiers de Conakry n’aient pu donner à cette affaire une qualification requise. M. le président, faire le procès de Gaoual, c’est faire le procès de nos institutions, de notre société. Il s’agit d’un faux débat. Le chef de l’État dès lorsqu’il a ôté son manteau de président pour revêtir le manteau d’un leader politique et de véhiculer des propos à polémique, il cesse d’en bénéficier la protection des lois et ne saurait être offensé quand l’autre camp répond. Quand le président dit que l’opposition est entrain d’envoyer des enfants à la rue pour être tués, n’est-il pas entrain de traiter les politiciens de criminels? N’est-il pas entrain de traiter les forces de l’ordre de criminelles? A cet instant, il n’est que ce qu’on lui a attribué. Refusant de mettre en place la haute cour de justice, avec ce juridique tout est permis.
Ce procès est un délit de presse, le procès-verbal est un squelette, il n’y a aucun support. Nous sommes des avocats des causes justes, nous sommes des avocats des gens qu’on veut traîner dans la boue. Nous sommes dans un procès politique, nous devons condamner les gens qui ont arrêté notre client ».

Par Sadjo Bah
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