« Le monde est en guerre », mais pas de religions
« Le monde est en guerre », mais pas de religions, a déclaré mercredi le pape François, évoquant, à bord de l’avion qui l’amenait en Pologne, l’assassinat la veille d’un prêtre français.
« Ce saint prêtre qui est mort au moment où il offrait une prière pour toute l’Eglise », en est une victime, a dit le pape, à propos de l’attaque revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique contre une église en France lors de laquelle un prêtre âgé de 86 ans a été égorgé.
« Le monde est en guerre parce qu’il a perdu la paix », a dit le souverain pontife aux journalistes. Mais, « quand je parle de guerre, je parle d’une guerre d’intérêts, d’argent, de ressources, pas de religions. Toutes les religions veulent la paix, ce sont les autres qui veulent la guerre », a poursuivi le pape qui entame une visite de cinq jours en Pologne à l’occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ).
« On répète le terme d’insécurité, mais le vrai terme est la guerre. Depuis longtemps le monde est en guerre fragmentaire. La guerre qui était celle de 1914, puis de 39-45, et maintenant celle-ci. Elle n’est peut-être pas organique, mais organisée, c’est la guerre. »
Après avoir évoqué la mort du prêtre français, le pape a cité d’autres victimes: « combien d’autres chrétiens, innocents, enfants ? « .
« Pensons au Nigeria. On dit +mais c’est l’Afrique+. C’est la guerre. N’ayons pas peur de dire cette vérité, le monde est en guerre parce qu’il a perdu la paix ».
Faisant allusion aux JMJ, François a dit qu’il fallait espérer que « les jeunes nous diront quelque chose et nous donneront un peu d’espoir en ce moment ».