Emouvant! Un Tunisien tué voulait rapatrier son fils radicalisé
Un Tunisien décédé mardi dans l’attentat d’Istanbul se trouvait en Turquie pour tenter d’obtenir le rapatriement de son fils, incarcéré après avoir rejoint un temps le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, ont indiqué mercredi des médias tunisiens.
Interrogé par l’AFP, le directeur général des Affaires consulaires au ministère des Affaires étrangères, Fayçal Ben Mustapha, a indiqué que le fils de cette victime tunisienne « s’était rendu en Irak puis en Syrie et se trouve en détention en Turquie ».
Plusieurs mois
« On ne sait pas précisément ce qu’il a fait » dans ces deux pays, a-t-il ajouté, en relevant que le consulat de Tunisie à Istanbul était en contact « avec la famille Bayoudh depuis décembre ». Plusieurs radios et sites d’information tunisiens ont affirmé que Fathi Bayoudh, chef du service de pédiatrie à l’hôpital militaire de Tunis, tué dans l’attentat, était en Turquie depuis des semaines afin de tenter d’obtenir le rapatriement de son fils, avec l’aide du consulat tunisien.
Selon la radio privée Mosaïque FM, qui cite une source au ministère des Affaires étrangères, ce dernier revenait d’un séjour en Syrie auprès de l’EI. Une source ministérielle, sous couvert d’anonymat, a de son côté déclaré à l’AFP que le père de famille, après de longs mois de plaidoyers, avait obtenu de son fils qu’il accepte de rentrer en Tunisie.
« Fréquents aller-retours »
« Depuis deux mois », Fathi Bayoudh faisait ainsi « de fréquents aller-retours » en Turquie afin de concrétiser ce projet de retour, a-t-elle ajouté. Mardi soir, il s’était rendu à l’aéroport Atatürk pour accueillir son épouse, a par ailleurs indiqué un responsable du ministère de la Défense. Au moins 41 personnes, dont 13 étrangers, sont mortes mardi soir dans un triple attentat-suicide à l’aéroport international Atatürk d’Istanbul.
En l’absence de revendication, les autorités turques soupçonnent prioritairement l’EI d’être derrière ces attaques. La Tunisie, elle-même frappée par des attentats sanglants depuis l’an dernier, compte des milliers de ressortissants au sein d’organisations jihadistes en Syrie, en Irak et en Libye voisine.
Source: Belga