ANAIM, le directeur réussira à se sauver ? : 165 agents de l’hôpital de Kamsar en débrayage pour exprimer leur ras-le-bol
Il y a maintenant des mois que la Direction de l’Agence Nationale d’Aménagement des Infrastructures Minières (ANAIM) est clouée au pilori. Après des années d’une gestion décriée, à cause des résultats faméliques et surtout de la forte odeur de malversations financières qui empestent les lieux, chaque jour que Dieu fait, le directeur se sent un peu plus poussé vers la porte.
C’est ainsi que dès la publication, mardi dernier, du Décret nommant les membres du Conseil d’Administration (CA) de l’ANAIM, le directeur de cette Agence a jugé bon de faire un tour express à Kamsar. Question de colmater certaines brèches et glaner des soutiens.
A coup de promesses inconsidérées, et probablement à l’aide de pièces sonnantes et trébuchantes distribuées çà et là, la sortie sur certains sites d’information d’un responsable syndical, cherchant à tresser des lauriers au directeur, n’a rien de fortuit. Ne trouvant rien d’autre à brandir sauf le fait que les travailleurs perçoivent des allocations familiales (quoi de plus normal ?), il n’aura fait que confirmer ce que tout le monde sait : le désarroi dans lequel baigne actuellement la Direction de l’ANAIM.
La meilleure réponse à cet éloge douteux vient d’être donnée par les contractuels de l’Hôpital de Kamsar. Ce mardi, 21 juin 2016, ils sont 165 agents à entamer un débrayage pour exprimer leur ras-le-bol. Après des années de bons et loyaux services, ils attendent toujours sans grand espoir maintenant, de voir leur situation régularisée.
Par ailleurs, il est à craindre que d’autres mouvements de protestation, dans un climat aussi délétère que celui qui prévaut aujourd’hui, ne viennent contrarier le bon déroulement d’un projet important pour le pays : l’extension du Port de Kamsar, dont les infrastructures relèvent également de l’ANAIM.
Maintenant que le CA est mis en place, et que les regards sont tournés vers celui à qui revient la décision finale, une question est sur toutes les lèvres : jusqu’à quand va tenir le directeur déjà paniqué ?
AGP