Manque d'eau à Ouagadougou : des camions-citernes au secours des populations
‘’Chacun des bénéficiaires a droit à quatre bidons d’eau de 20 litres au maximum à chaque passage du camion citerne », a précisé M. Ouédraogo.
Il a indiqué que les détenteurs de barriques, eux, doivent continuer d’acheter l’eau aux prix habituels à la borne-fontaine.
Pour l’opération, l’Office national de l’eau dispose de six camions-citernes de 30 000 à 45 000 litres chacun qui doivent faire trois rotations par jour, dans les quartiers de Ouagadougou.
Les quartiers les plus déficitaires en eau à Ouagadougou sont Nagrin et Wapassi (au Sud-ouest), Tabtenga (à l’Est), Bassinko et Yagma ( au Nord-est).
Le manque d’eau à Ouagadougou avait conduit l’ONEA à procéder à la distribution alternée du précieux liquide. Ainsi, depuis mercredi dernier, les ménages de la capitale burkinabè ne reçoivent plus l’eau de façon continue toute la journée.
Les zones et les quartiers de Ouagadougou ont été répartis en 23 groupes.
Chacun de ces groupes devrait disposer, en principe, de l’eau courante pendant au moins 12 heures soit dans la journée (6h à 16h par exemple), soit une bonne partie de la journée et de la nuit (9h à 21h, 11h à 23h par exemple) ou bien l’inverse (21h à 9h, 23h à 11h par exemple).
Le gouvernement envisage également de creuser, très prochainement, des forages dans certains quartiers de la ville de Ouagadougou, en vue de faire face au manque d’eau.
Le déficit journalier de l’eau à Ouagadougou est passé de 48 000 m3 au début de la période chaude (mars à juin), à 70 000 m3 en moyenne (de nos jours), soit un accroissement de 48%.
L’eau potable qui dessert la ville de Ouagadougou et ses environs est issue des barrages de Ziga (200 millions de mètres cubes), de Loumbila (42 millions de mètres cubes) et de Ouaga 3 (6 millions de mètres cubes).
Cette eau est traitée par deux stations : celle de Ziga qui a une capacité de traitement de 108 000 m3/jour et celle de Paspanga avec une capacité de 48 000 m3/jour.
En plus de l’eau provenant des barrages, la capitale burkinabè bénéficie de 47 forages qui injectent 8 735 m3/jour dans le réseau de distribution.