Pour lutter efficacement contre la mortalité néonatale et infantile, les spécialistes estiment qu’il faut passer par la planification familiale, qui, elle, consiste à espacer les naissances. Pour ce faire, il faut non seulement des produits de contraception, mais aussi l’implication de toutes les structures sociales et administratives afin de sensibiliser les populations à l’acception de ces méthodes de contraception.
C’est pourquoi, en vue de mutualiser les efforts, neuf pays de l’Afrique de l’Ouest et des partenaires techniques et financiers ont lancé le Partenariat de Ouagadougou en février 2011. C’était à l’occasion de la Conférence régionale sur la population, le développement et la planification familiale tenue à Ouagadougou, au Burkina Faso.
Et en 2012, une unité de coordination a été mise en place pour «faciliter les processus de partenariat, d’aider les pays à achever le processus de planification, de mise en œuvre du plan, de suivi des progrès par rapport aux objectifs et de partager l’information au sein et hors du Partenariat.»
Du 25 au 26 avril 2016, cette unité de coordination tient, à Conakry, sa réunion stratégique avec les partenaires techniques et financiers sur la planification familiale. Pendant ces deux jours, les participants à cette rencontre vont faire des visites de terrain afin de voir les interventions au niveau communautaire.
La planification familiale et la santé de la reproduction constituent, selon Cheick Fall, représentant du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) en Guinée, des défis importants.
«Et ces défis, dit-il, c’est d’appuyer le ministère de la Santé pour améliorer ces indicateurs.»
« […] C’est un engagement que les pays de la sous-région avaient pris à Ouagadougou pour essayer d’améliorer ces indicateurs de santé là. Donc, périodiquement, il y a une caravane qui est organisée et qui visite les différents pays pour discuter avec les différents partenaires et voir avec eux quels sont peut-être les progrès que les pays ont faits par rapport à ces questions, mais également quels sont les goulots d’étranglement, que pouvons-nous faire en tant que partenaires techniques et financiers pour sortir ces pays de l’ornière ? » a expliqué Cheick Fall.
Les principaux défis dans la mise en œuvre du plan repositionnement de la planification en Guinée sont entre autres, selon l’UNFPA, la faible acceptation des méthodes de contraception par les populations, notamment les leaders religieux et la faible couverture nationale en matière d’offre de service en planification familiale.
BAH Alhassane
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