Présidentielle en Turquie : Erdogan et Kiliçdaroglu martèlent une dernière fois leurs arguments

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À la veille du second tour de l’élection présidentielle en Turquie, le chef de l’État sortant Recep Tayyip Erdogan et son adversaire Kemal Kiliçdaroglu ont tenu ce samedi 27 mai leurs derniers meetings.

Pour son dernier meeting à Ankara, Kemal Kiliçdaroglu est revenu aux fondamentaux de sa campagne : l’économie et le pouvoir d’achat. Le candidat d’une coalition de six partis s’est notamment adressé aux femmes au foyer – un électorat qui vote surtout pour Tayyip Erdogan –, leur promettant un revenu minimum et une couverture sociale. « Je ferai en sorte qu’aucune femme ne dépende d’un homme », a-t-il clamé.

Sur les rives du Bosphore à Istanbul, le président turc s’est lui aussi adressé aux femmes, mais pour en revenir encore et toujours à la question du voile, rapporte notre correspondante, Anne Andlauer. Recep Tayyip Erdogan a rappelé les interdits que les femmes voilées devaient subir avant son arrivée au pouvoir, notamment à l’université, laissant entendre que ces interdits reviendraient en cas de victoire de l’opposition. Le chef de l’État s’est une fois de plus revendiqué du « nationalisme », pour répéter ce qui est, depuis le début, son principal angle d’attaque : Kemal Kiliçdaroglu serait le candidat des « ennemis » de la Turquie, notamment du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Après avoir devancé tour son adversaire au premier tour (49,5% contre 44,9%), le président sortant s’estime en position de force pour l’emporter ce dimanche. « Nos commerçants, nos ouvriers, nos jeunes, ce seront eux les vainqueurs ! Tout ceux qui ont confiance dans la Nation seront les vainqueurs ! », a-t-il clamé.

Ses partisans y croient eux aussi dur comme fer. « Bien sûr qu’il va gagner, avec 60% des voix, prédit l’un d’eux au micro de notre envoyé spécial, Daniel Vallot. J’aurais préféré qu’il gagne dès le premier tour, mais c’est mieux comme ça… Ça montre que nous sommes une vraie démocratie. » Depuis 20 ans, Erdogan nous a tout donné, répètent les partisans du président turc, garant à leurs yeux de la stabilité du pays dans un contexte international jugé périlleux pour la Turquie. « Au nord, il y a l’Ukraine, à l’est la guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, et au sud, la Syrie… Nous sommes entourés par la guerre. C’est pour ça que nous avons besoin d’un leader comme Erdogan », justifie un autre.

Dans l’entre-deux-tours, Rece p Tayyip Erdogan a reçu le soutien du troisième homme de la présidentielle, le nationaliste Sinan Ogan, qui a recueilli 5,2% des voix au premier tour. Kemal Kiliçdaroglu a quant à lui obtenu le ralliement d’un autre dirigeant d’extrême droite, Ümit Özdag, chef du Parti de la victoire. Mais pour espérer l’emporter face à un président sortant donné archifavori, le candidat de l’opposition a besoin de 2,8 millions de voix de plus qu’au premier tour. Contre seulement 264 000 pour Recep Tayyip Erdogan. Le choix des 8 millions d’électeurs qui ne s’étaient pas rendus aux urnes le 14 mai sera en cela déterminant.

AFP

 

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