Marché de Sonfonia : vendeuses et marchands s’installent à nouveau au bord de la route

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Au marché de Sonfonia, commune de Ratoma, comme dans plusieurs autres marchés de la capitale, les vendeuse de condiments, marchands et étalagistes, ont laissé l’intérieur du marché, pour venir s’installer le long de la route. Et ce, malgré les barricades érigées par les autorités pour les maintenir derrière le trottoir. Ce qui, parfois, crée des embouteillages monstrueux et des cas d’accidents à ces endroits. Tout cela, au vu et au su des autorités administratives du marché.

Face à cette situation, notre rédaction est allée à la rencontre de ces personnes qui sont installées au bord de la route, les administrateurs du marché et quelques usagers de la route.

Assis dans sa voiture à cause des embouteillages au niveau du marché, ce chauffeur nous a accordé une bonne partie de son temps. Il accuse les autorités du marché et celles du pays d’être  les seuls responsables de cette situation. « Nous vous disons merci. Regardez comment la route est devenue restreinte. Nos autorités sont là, ils voient ça à  longueur de journée. Ici en Guinée, chacun fait semblant de travailler, les administrateurs du marché réclament de l’argent, pour le droit de marché chaque jour, et ils réclament même à ceux qui sont assis sur la route ici. Les gardes communaux, quant à eux, le marché est devenu leur business, quand ils ont besoin d’argent, ils viennent racketter les femmes, ils ramassent leurs marchandises. Si celles-ci  leur paient de l’argent, ils restituent les marchandises. C’est comme ça partout, ce n’est pas qu’à Sonfonia. Sinon, il y a des murets  mais elles refusent d’aller dans le marché.  Et gare à un chauffeur, ou à quelqu’un de passage, tu arrives à heurter un panier de marchandises, tu auras affaire à tous les problèmes du monde. Pourtant, chaque jour les autorités prennent des décisions concernant la gestion des biens publics, mais qu’en est-il de leur suivi? Donc ces autorités aussi ont leur part de responsabilité. Sinon pourquoi pas sanctionner ou enlever même ces administrateurs qui ne peuvent pas gérer leur marché comme il se doit. Et avec tout ça, les aliments ne sont pas protégés, les huiles ne sont pas couvertes et  parfois ces femmes vendeuses sont assises même à côté des poubelles. C’est le cas de celles qui vendent sur les routes de Sonfonia. En Guinée, nous parlons tous de changements, mais en vérité, personne n’est encore prêt à changer. En tout cas, ils n’ont qu’à nous aider à dégager ces femmes sur nos routes. Trop c’est trop », a-t-il indiqué.

Mariama Soumah, vendeuses de condiments dans le marché, abonde dans le même sens. « Ceux qui sont sur la route pensent c’est là seulement qu’ils peuvent trouver leur chance pour faire leur commerce. Nos administrateurs sont responsables de tout ça, ils ne peuvent pas nous dire qu’ils ne voient pas ces gens sur la route. Les policiers aussi. Mais peut-être que c’est l’argent là ils mettent dans leur poche. En tout cas, nous nous sommes assises dans le marché et on arrive à vendre et à trouver le minimum… », a-t-elle confié.

Abordées, ces vendeuses assises sur la route n’ont pas voulu nous répondre. Seule une d’entre elles a dit ceci : « En tout cas, nous payons le droit de marché comme  tous les  autres vendeurs. C’est ici on peut vite vendre et aller nourrir nos enfants… ».

Ne l’ayant pas trouvé dans son bureau, nous avons joint au téléphone, Ibrahima Sory Bangoura, comptable du marché de Sonfonia, qui a essayé de se défendre en disant qu’ils sont chaque jour à pied d’œuvre pour enlever ces gens sur la route. « Vous n’avez pas constaté que nous faisons tout pour les faire quitter sur la route? Chaque jour, nous sommes là-dessus. Mais quand nous nous absentons pour une ou deux heures de temps seulement, ils viennent s’installer. Et dès que nous venons, ils quittent. C’est notre devoir ça, on le fait à tout moment, nous sommes avec les policiers, eux aussi ils sont occupés des fois. Ce n’est pas à Sonfonia seulement qu’ils travaillent parfois ils sont à Enco5.Sinon il y a des gardes communaux qui nous aident aussi à les faire dégager.  Sinon nous, nous avons fait un grand hangar à l’intérieur du marché. Les autres sont là-bas, et ceux-ci sont venus s’installer sur la route. Nous aussi nous sommes contre ça. On les fait quitter à tout moment, on les dégage, on les chasse, on fait tout. Parfois même on a peur pour ne pas avoir des problèmes avec certaines femmes qui sont enceintes, mais impossible. On ne réclame pas le droit de marché à ceux-là qui sont sur la route », a-t-il indiqué. Avant de lancer ceci : « Nous demandons aux autorités de nous aider à avoir les gardes communaux ici en permanence pour nous aider. Le débordement c’est dans tous les marchés. Sinon nous nous faisons notre devoir à tout moment ».

À signaler qu’au marché de Enta par exemple, à plusieurs reprises, des camions cèdent la route, ils font assez de morts et de dégâts matériels.

Christine Finda Kamano

622 716906 

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