Journée mondiale de la liberté de la presse: Sékou Jamal dépeint un tableau sombre, pointe le CNRD et craint pour l’avenir 

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Le monde médiatique célèbre le 03 mai de chaque année, la journée mondiale de la liberté de la presse.
En prélude à cette fête consacrée aux hommes de plume et du micro, le Secrétaire général du Syndicat de la Presse Professionnelle de Guinée (SPPG), a fait un état des lieux de l’évolution du monde médiatique guinéen sous l’ère CNRD. C’était ce mardi, 02 mai 2023 dans l’émission  » Les GG » de de nos confrères d’Espace FM.
Si le pouvoir de Conakry avait promis de  garantir la liberté de la presse, dès sa prise du pouvoir, Sékou Jamal Pendessa regrette que cette promesse est loin d’être une réalité. Répondant aux questions de nos confrères, le Secrétaire général du SPPG a d’abord rappelé que l’année dernière, la Guinée, de 125ème  selon le classement mondial, s’est retrouvée à la 84ème place, toute chose qui s’expliquait par des discours et actes rassurants, tenu par le Président du CNRD aux premières heures de la prise du pouvoir par le Comité National pour le Rassemblement et le Développement.
«  Il avait donné une maison de la presse à Conakry ici et à l’intérieur du pays. Il avait également rassuré les journalistes en nous demandant de dénoncer les cas de corruption et de ne surtout pas s’inquiéter. Alors dans cette ferveur, on a fait le classement et on a occupé ce rang. Mais juste après une semaine, soit 10 jours, le pire va se passer à Kindia avec le cas de Mohamed MBemba Condé, qui  a sauvagement été battu par des gendarmes qui étaient derrière l’équipe du préfet dans le cadre de l’opération de récupération des domaines de l’État. Et donc, de mai 2022 à la fin de l’année, on va enregistrer 25 cas d’actions liberticides», a déploré le camarade Sékou Jamal.
De ces 25 cas, poursuit le syndicaliste,  Conakry seule avait le plus grand record avec 20 cas, suivi de Kankan 2, Boké 1, Kindia 1 et Dinguiraye dans Faranah 1. Et les personnes mises en cause par le rapport produit à cet effet selon lui, figuraient 4 bérets rouges, 3 gendarmes, le ministre Alphonse Charles Wright, procureur d’alors, ensuite des acteurs politiques et citoyens. Malgré ces efforts de ce syndicat qu’il dirige, Sékou Jamal regrette qu’aucun cas n’ait fait l’objet de poursuites.
 » Malheureusement, le danger a continué en 2023. Ne serait-ce  que le premier trimestre de l’année en cours, on a déjà enregistré 7 cas vérifiés, comparativement à l’année dernière, à la même époque où on avait qu’un seul. Le dernier cas en date, qui fera certainement le 8ème est en examen. Cela veut dire que si ça continue avec cette allure, on va se retrouver avec plus de 50 cas. Et là, il faut déjà mentionner le recul quant au prochain classement mondial en termes de liberté de la presse. Ça c’est inévitable. On a toujours évité beaucoup de cas à notre niveau, mais malheureusement(…)», a-t-il confié.
Sâa Robert Koundouno

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