Échauffourées à Hamdallaye : un jeune de 29 ans tué par balle (source)

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Selon Elhadj Nouhou Bah, grand-frère du défunt, hier lundi 20 novembre, son jeune frère Ousmane a reçu une balle dans sa tête avant de succomber à ses blessures à l’hôpital de l’amitié sino-guinéenne.
Dans ses explications,  notre interlocuteur a confié que la victime, commerçant de profession, est venu tomber dans cette manifestation alors qu’il quittait à Madina pour ses achats. Ce dernier, arrivé à Hamdallaye précisément au niveau de la plaque Cellcom, a croisé ce malheur, alors que les échauffourées étaient en cours. Et la victime, selon les témoignages, aurait été reçu une balle tirée par les forces de défense et de sécurité, avant d’être transférée d’urgence pour des soins, d’abord à l’hôpital Jean Paul II, ensuite à l’hôpital sino-guinéen où il a rendu l’âme.
En larmes,  le grand-frère de la victime a confié ceci: « Hier lorsqu’on était en ville puisque c’est là-bas que nous travaillons lui et moi, puisque nos places sont collées. Aux environs de 19h, je lui ai dit que moi je rentrais, il m’a dit qu’il allait fermer. C’est ainsi qu’il est sorti et a fermé, mais moi j’ai trouvé le taxi avant lui. Quand je suis venu jusqu’au carrefour Concasseur, j’ai trouvé qu’il y avait de la pagaille. Je l’ai immédiatement appelé pour lui dire en bon soussou que Ousmane, les gens sont en train de pagailler dans le quartier, de faire attention et il m’a dit d’accord. Je suis rentré, j’ai mangé, je me suis lavé. Quand il arrivé sur les lieux de la manifestation,  le temps pour lui de traverser au niveau de la plaque Cellcom, les agents des forces de sécurité lui ont tiré sur la tête et la balle est rentrée au niveau de son front pour sortir au niveau du crâne. Il est tombé mais il n’était pas mort. Je l’ai pris et je l’ai envoyé à l’hôpital Jean Paul II. Les médecins de là-bas m’ont dit qu’ils ne peuvent pas le soigner. Il saignait énormément et ne parlait pas. C’est ainsi que je l’ai envoyé à l’hôpital sino-guinéen. Arrivé là-bas, ils l’ont fait rentrer au bloc, ils ont mis des appareils sur lui. Je leur ai demandé de faire de leur mieux pour lui sauver la vie, parce que j’étais prêt à leur donner tout ce que j’ai. Il respirait maintenant lentement, mais il saignait beaucoup. Je suis venu m’arrêter auprès de lui, je l’ai appelé à deux reprises, il m’a regardé mais n’a pas pu répondre.
Certains disent que c’est la police, d’autres disent que ce sont les gendarmes qui lui ont tiré dessus. Mais c’est les deux corps là qui étaient là-bas et ils étaient tous munis d’armes. Alors j’ai pu confirmer qu’il a été tiré. Mais je vais dire quelque chose, je suis déçu de la Guinée, nous sommes des Guinéens, nous sommes des enfants, nous sommes l’avenir de ce pays. Ils ont tué le petit, là où je suis comme ça là, je n’ai plus d’espoir. Au-delà, j’ai la peur en moi et j’ai même envie de quitter ici », a désespérément confié avant de lancer un message aux autorités en ces termes :  « J’ai un grand message à donner au colonel Mamadi Doumbouya président, de la transition, il est venu soi-disant nous sauver. Mais, ce qui est en train de se passer, c’est le contraire,c’est ce qu’il avait dit quand il avait pris le pouvoir. Je vais lui dire aussi nous sommes des guinéens,  mon frère et moi nous sommes nés à Kaloum au quartier Manquépa et nous avons tous étudié ici, nous sommes dans le commerce.  Monsieur le président de la transition, ce n’est pas ça qu’on s’est dit. Et là où je suis, j’ai peur. Je n’ai plus d’espoir. Ce pays là m’a déçu, les dirigeants de ce pays m’ont déçu. Parce qu’ils sont là pour nous sauver, mais c’est eux qui nous tuent ».
Il faut rappeler que le grand-frère de la victime entend porter plainte contre X afin de situer les responsabilités après cette tuerie.
Christine Finda Kamano/Sâa Robert Koundouno

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