Amadou Diaby brise le silence : « Antonio Souaré m’a trouvé dans le football »

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Pour une des rares fois, l’homme d’affaires guinéen, Amadou Diaby est revenu sur son passage à la Fédération guinéenne de football (FGF).

Dans une interview qu’il a accordée au Magazine panafricain de football « Afrique Matchs », Amadou Diaby a expliqué comment il est arrivé à deux reprises au poste de 1er vice-président de la FGF.

Dans les colonnes du bimestriel Afrique Matchs, le mordu du cuir rond rappelle les moments difficiles qu’il a passés sous la présidence de Salifou Camara Super V.

Quoique 1er vice-président de l’instance dirigeante du football guinéen, Amadou Diaby souligne que son poste était une coquille vide parce que selon lui, il n’était pas les grâces de l’équipe dirigeante.

Sous Salifou Camara Super V, «les gens cautionnaient la gestion opaque et cela m’affectait»

« C’est un parcours de l’homme. Dans la vie, Dieu a créé l’Homme avec beaucoup d’obstacles. Cependant, il faut savoir que lorsque vous ne faites pas du mal aux gens, le bon Dieu finit toujours par vous récompenser. Personne ne peut effacer mon parcours dans le football guinéen, je dis personne. J’ai fait beaucoup de bonnes choses dans ce pays, alors c’est ce qui fait que Dieu m’a blanchi. Vous savez, il y a ma mère qui m’a dit ceci : « Tout le monde peut t’abandonner, si Dieu ne t’abandonne pas, c’est le plus important ». Cette phrase, je la garde jusqu’à aujourd’hui », a d’abord rappelé Amadou Diaby avant de revenir sur son premier passage difficile à la FGF : « Pour revenir historiquement sur cette affaire de fédération. J’y suis revenu à deux reprises. Je suis de ces rares dirigeants qui sont allés deux fois aux élections et qui ont été élus avec brio. En 2015, je me suis présenté comme premier vice-président, sous la houlette de mon aîné, Salifou Camara, qui avait choisi ses hommes. J’ai surpris tout le monde en gagnant par 95 voix sur 121 votants à l’époque. En tant qu’indépendant, je deviens, par défaut, le premier vice-président, au grand dam du bureau fédéral qui ne voulait nullement composer avec moi. J’ai voulu démissionner au bout de quelques mois, parce que je n’étais pas le bienvenu. Les gens cautionnaient la gestion opaque et cela m’affectait. Il y avait 17 commissions et aucune n’a été remise à Amadou Diaby pour travailler, j’étais une coquille vide, quoique vice-président », a expliqué l’ex premier vice-président de la FGFdans Afrique Matchs.

Pour changer la donne, Amadou Diaby souligne : « J’ai alors interpellé mes pairs du bureau fédéral pour que les choses changent. C’est ainsi que 11 personnes ont décidé de s’associer à moi pour faire bouger les lignes, on est allé vers le président pour lui dire nos vérités et ce dernier n’a rien voulu entendre. On a alors démissionné de son bureau, ce qui était une première en Guinée. J’étais le leader de ce mouvement qui a démissionné en plein comité exécutif. C’est nous qui avions demandé à la Fifa et à la Caf, un comité de normalisation pour essayer de remettre le football guinéen sur les rails. La Fifa et la Caf ne sont pas venues d’elles-mêmes, en Guinée. Ce n’était pas pour faire du mal au football guinéen, mais on a opté pour le bien de notre discipline prise en otage par un groupuscule d’individus. On ne pouvait pas accepter une dictature dans notre football et je remercie les membres qui m’ont soutenu à l’époque ».

Après l’ère de Salifou Camara Super V et le Comité de Normalisation d’alors, Amadou Diaby dit avoir facilité l’accession à la présidence de la FGF à Mamadou Antonio Souaré.

 

C’est vrai que M. Souaré m’a trouvé dans le football, mais pour l’unité, j’ai accepté de me mettre en seconde position. Parce que je voulais qu’on travaille main dans la main, avoir une belle équipe pour développer le football guinéen. Je lui ai laissé la place.

« La personne que tout le monde voyait pour prendre les rênes de la Fédération, c’était moi. On était là et j’ai reçu le contact d’Antonio Souaré, il est venu dans mon appartement pour me voir. Et là, il me demande qu’on travaille ensemble. Comme les gens m’accusaient de vouloir prendre la tête de la Fédération, j’ai accepté sa proposition d’être le numéro un et moi, le premier vice-président. C’est vrai que M. Souaré m’a trouvé dans le football, mais pour l’unité, j’ai accepté de me mettre en seconde position. Parce que je voulais qu’on travaille main dans la main, avoir une belle équipe pour développer le football guinéen. Je lui ai laissé la place. J’ai été appelé par l’ancien président de la Ré- publique à l’époque, Alpha Condé, qui m’a de- mandé ceci : « Tout ce combat que vous faites, c’est pour dire mainte- nant que vous ne voulez pas vous présenter ? C’est Souaré ? ». Je lui ai répondu : Oui, M. le président, c’est Souaré. Parce que c’est lui qui est la solution pour nous, contrairement à Camara ». J’étais dans une dynamique de changement. J’étais avec lui sans démagogie et sans tricherie. Pour moi, c’était un frère, on allait travailler ensemble. Il a été élu président, et moi réélu pour la seconde fois premier vice-président. On s’est ensuite mis au travail », a rappelé Amadou Diaby.

 

En France, je présente M. Antonio Souaré aux décideurs du football français.

L’ex-premier vice-président de la FGF a tenu à rappeler le rôle qu’il a joué après l’arrivée d’Antonio Souaré à la tête de la FGF.

« La première chose que je tiens à souligner, c’est le partenariat entre la Guinée et la France. Après avoir eu un premier entretien avec le Président de la Fédération Française de Football d’alors, j’ai proposé à l’ancien Président de la Fédération Guinéenne de Football de venir le rencontrer à Paris. Ce qu’il accepte. Le chemin était bien déblayé. En France, je le présente aux décideurs du football français. Il rencontre Noël Le Graët, l’ex-président de la Fédération française de football, je lui passe la main. Derrière, j’ai utilisé mes contacts pour qu’on puisse avoir des bus pour nos sélections nationales. Pour la première fois, je ramène à la Fédération deux bus sortis d’usine. Pour le partenariat avec la Fédération française de football, j’ai souhaité que cela s’étende aux autres Fédérations francophones et non seule- ment à la Guinée. Noël Le Graët l’accepte. En marge d’une assemblée générale de la FIFA à Paris, tous les présidents des Fédérations de la zone franco- phone ont été reçus à l’Élysée par le Président Emmanuel Macron », a souligné Amadou Diaby avant d’ajouter : « Ils ont été reçus à l’Elysée et, à cette cérémonie, moi, l’initiateur de ce projet, je n’ai eu aucune information de la part de mon ancien président. Mais, la Fédéra- tion Française de Football m’a contacté et j’y suis allé, à la surprise de mon ancien Président. Il me semble que ma présence à cette cérémonie n’a pas été appréciée par son entourage », a-t-il regretté.

Cette sortie d’Amadou Diaby intervient à quelques semaines de la tenue de l’assemblée générale de la FGF devant élire un nouveau président du comité exécutif de l’instance.

Mamadou Ba

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