Desserte en eau à Ratoma: ces quartiers oubliés par la SEG ?

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Depuis des années, plusieurs quartiers traversés par la route le Prince peinent à trouver l’eau de la SEG (Société des Eaux de Guinée).
Selon les témoignages recueillis par un de nos reporters, cette situation se fait ressentir depuis plus de 5 ans pour certains et voire plus pour d’autres. Par endroits, même les installations pour l’acheminement ou les conduites d’eaux sont quasi inexistantes ou sont entrecoupées.
Les quartiers qui reçoivent de l’eau de la SEG vivent le phénomène de tour-tour, dont 3 jours d’approvisionnement par semaine et pour 3 à 5 heures par jour, avec une pression faible par endroits. Et grâce à la prolifération des forages dans les quartiers les habitants ne dénoncent pas cet état de fait parce qu’ils sont tous conscients que la manifestation ne servira à rien, puisque cette situation est connue, disent-ils, par les tous les dirigeants de cette direction qui s’occupe de l’eau en Guinée.
Trouvé sur un forage, Aissatou Camara, élève, qui habite le quartier Nassouroulaye depuis son enfance a fait savoir que le Service de la SEG est un lointain souvenir dans son quartier. « Pratiquement je ne connais même pas les services de cette société. Je vis avec une mère avec des âges avancées, donc je suis obligée de partir au forage chaque matin avant de partir à l’école ou les soirs après l’école. Des fois avec les cours du soir je suis obligée de puiser de l’eau même la nuit. Je vis une situation très pénible par rapport à cette situation, parce que c’est mon quotidien. C’est seulement pendant la saison pluvieuse qu’on peut dire Dieu merci parce qu’il pleut abondamment, nous puisons de l’eau juste pour la cuisine et pour l’eau à boire », raconte la jeune demoiselle.
À Bantounka, un quartier situé à 1 kilomètre du rond-point de Cosa, la situation est la même depuis des nombreuses années. Interrogée, dame Béla Bah mère de famille nous raconte son calvaires. « Par le passé nous avons l’eau de robinet de la Société des Eaux de Guinée (SEG) pendant la saison pluvieuse mais ces 5 dernières années l’eau ne vient plus. Nous trouvons de l’eau chez nos voisins qui ont des forages. Mais malgré ça nous souffrons énormément parce qu’avec les enfants, le linge, le ménage nous consommons par jour entre 10 à 15 bidons de 20 litres par jour. Des fois s’il n’ya pas d’électricité nous passons des nuits ou des jours presque sans eau, parce que si tu entends aussi je vais au forage c’est si il y a de l’électricité ».
Thierno Hamidou Barry, père de famille, confie: « Nous ne connaissons pas les services de la SEG et nous ne voyons pas non plus les agents de cette société dans nos concessions pour savoir si nous avons de l’eau ou pas. Nous trouvons de l’eau grâce aux forages et aux puits aménagés. Nous demandons à l’État mais plus particulièrement à la Société des Eaux de Guinée de nous aider afin que cette denrée coule dans nos robinets ».
Contrairement aux autres qui ont témoigné si haut, les citoyens de Koloma Soloprimo connaissent encore l’eau de la SEG même si la desserte n’est pas régulière. Ce gérant de kiosque au bord de la route nous raconte son quotidien en ces termes: « nous disons Dieu merci car on a dans nos robinets 3 jours de l’eau chaque semaine, à savoir: samedi, jeudi mardi de 14 heures à 21 heures », s’est réjoui Mamadou Alimou Bah.
 Mamadou Yaya Barry 

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