Bamako: les vérités du ministre malien des Affaires étrangères 

La Guinée a été représentée par le consul, Namory Magassouba et son protocole M. Oularé.

Le ministre a d’abord étalé les avancées significatives dans  l’organisation des élections prochaines.

Sur la situation sécuritaire, le ministre regrette la guerre contre la Libye,une décision prise sans associer le Mali.

« Le Sahel et le Mali  subissent les conséquences d’une guerre et d’une crise qui nous a  été imposée . À l’origine de laquelle nous n’avons pas été écoutés et nous n’avons pas été entendus… », a-t-il regretté.

« Le terrorisme, puisqu’on parlait je n’aime pas tellement utiliser le mot terrorisme. Parce que je trouve que c’est un terme qui qui ne reflète pas la réalité. Parce que c’est souvent des concepts qui ne reflètent pas la réalité, parce que quand on parle de terrorisme, je cherche toujours à savoir de qui on parle ?  Qui sont-ils ?  D’où viennent ils ?  Qui les finance ? Qui les soutient  ?  Qui les motive ? Donc sous cette réserve je vais quand même utiliser parce que je n’ai pas d’autres termes mieux indiqués pour parler d’eux.

La réponse internationale au Mali a en partie échouée parce que certains partenaires n’étaient pas sincères. Quand on n’est pas sincère, on ne peut pas atteindre tous les objectifs que nous cherchons.

« Les pays comme la Turquie et la Chine sont pleinement engagés à nos côtés et le Mali reste ouvert à envisager une coopération militaire avec avec tous les pays qui le souhaitent, qui l’envisagent dans la sincérité sans nous dicter notre conduite par rapport à ça », a-t-il indiqué.

Sur la question des droits l’homme, le ministre a rappelé ce qui suit: « Le gouvernement regrette la compagne hostile de certains États et organisations internationales contre le Mali en instruimentalisant et en politisant la question des droits de l’homme pour des agendas cachés.

Naturellement, vous vous êtes rendu compte que notre pays fait l’objet d’une grande conspiration qui , au début, il faut d’abord trouver le retour à l’ordre constitutionnel comme la première à utiliser contre le Mali. Il nous a même valu des sanctons. Aujourdhui le retour à l’ordre constitutionnel est sur le rail et  ça ne peut plus constituer un prétexte pour sanctionner notre pays, il faut autre chose. C’est dans ce cadre là on a sorti la question des droits de l’homme comme un des instruments pour pouvoir créer des problèmes au Mali. Aucun pays de la planète n’ a l’apanage des droits de l’homme.

Mettons nous dans la tête que les droits de l’homme ne sont l’apanage d’aucune nation, d’aucun pays . mais c’est un bien commun que nous devons tous rechercher en tenant compte de notre histoire, de notre civilisation,de nos parcours politiques,de nos parcours culturels, de nos religions donc bref ces différents substrats qui nous aident à pouvoir embrasser cette question avec humilité et non en se disant que nous nous en sommes les propriétaires, les autres viennent à l’ école pour apprendre. En tout cas pas à un pays comme le Mali qui en 1236 a écrit une constitution où les notions des droits humains étaient là bien avant les instruments internationaux des droits de l’homme. Ça ne fait pas de nous un champion !  Si on doit rappeler les choses, on le rappelle aussi.Nous avons un passé humaniste, nous ne sommes pas des sauvages.