Balla Moussa Keita, 20 ans après l’arrêt de SIVITA : « même après ma mort, je porterai plainte contre l’autorité»

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Quelques années seulement après sa création, la société « SIVITA » entendue par le « Centre de Visite Technique Automobile » a été mis à l’arrêt par la complicité des autorités d’alors.
Installée en Guinée grâce à l’aide des partenaires notamment allemands, cette société n’aura existé que de nom, puisque victime de destruction malgré les 300 milliards investis pour le démarrage des activités. 20 ans après la décision de justice rendue par le tribunal de première de Kaloum et la Cour Suprême de Guinée, en faveur du fondateur, Dr Balla Moussa Keita, le propriétaire peine toujours à être rétabli dans ses droits.
Pour non respect des clauses du contrat dûment signé entre l’État guinéen et ladite société, Dr Balla Moussa Keita a été contraint de porter plainte contre la Guinée devant les juridictions du pays.
En conférence de presse animée ce dimanche à Conakry, son pool d’avocats représenté par Me Sékou Amadou Sylla, a déploré le retard  dans l’exécution des décisions de justice rendues en leur faveur. Une situation qui frustre l’investisseur,   Dr Balla Moussa Keita.
« Je sais Dieu ne me donnera pas la chance de vivre encore pendant 50 ans, mais je continuerai à me battre tant que la vérité n’est pas dite. Je ne peux pas regarder mes amis allemands dans les yeux, au regard de ce que j’ai dit de mon pays, qui n’a malheureusement pas été fait par le fait des personnes. Et si je meurs, je porte plainte contre toute autorité, directement ou indirectement impliquée parce que je voulais aider mon pays. Aujourd’hui, le colonel Mamadi Doumbouya n’est certainement pas au courant de ce problème, tout comme certains de ses ministres comme le très juste ministre de la Justice que je qualifierais comme ça. Mais je les accuse et je leur tends la main afin de régler ce problème en respectant l’exécution des arrêts et décisions de justice, ceci pour permettre à la société SIVITA de travailler. Mes infrastructures sont à l’intérieur du pays, où on a investi plus de 300 milliards. Elles ne sont rentables ni au peuple de Guinée, ni à nous encore moins à l’État qui est perdant, parce que rien que les taxes et emplois qu’on pouvait créer», a regretté Dr Balla Moussa.
Selon son avocat, c’est depuis 20 ans que la société SIVITA est en tiraillements avec l’État guinéen. Malgré le processus qui a déjà abouti à la suite de trois (3) décisions de justice dont celle de 2008 rendue par la cour du tribunal de première instance de Kaloum, la décision 2012 et celle de 2021, rendues par la Cour Suprême de Guinée.
« Plus aucun recours n’est possible légalement contre ces décisions. Il reste seulement à les exécuter et nous sommes justement à cette phase. C’est à ce niveau j’interpelle donc l’État afin d’y faire face, parce qu’un État qui ne fait pas exécuter ses décisions de justice, fragilise dangereusement ses citoyens et c’est le cas présent, où un investisseur guinéen, en partenariat avec les étrangers, a investi plus de 300 milliards de francs guinéens sur toute l’étendue du territoire. Malheureusement elle a été victime de destruction, de résiliation et de bail unilatéral, qui aujourd’hui est rétabli dans ses droits par la justice guinéenne que nous félicitons de passage. Et donc, l’État a obligation de procéder à l’exécution de ces décisions de justice dont la société SIVITA est bénéficiaire», a indiqué Me Sékou Amadou Sylla.
Sâa Robert Koundouno

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